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Le grand saut

 

Je me retrouvai alors coincée dans les toilettes du collège. Comment ?

Je n'en ai aucune idée ! Je me rappelai que j'étais collée et sans doute avais-je demander à aller aux toilettes. Je repérai ensuite du sang sur le sol. Je touchai alors mon crâne et regardai ma main. Le sang venait donc du sommet de ma tête, j'avais dû tomber ! Effectivement il y avait une trace rougeâtre sur le mur.

Je me décidai à sortir des toilettes même si je savais pertinemment que même si je sortais des toilettes j'étais tout de même enfermée dans le collège. J'eus un mince espoir qu'il restait des personnes dans le collège car j'entendais du bruit !

Je vérifiai si la porte était fermée. Bien sûr, elle l'était ! Je devais donc premièrement ouvrir cette fichue porte.

Je regardai autour de moi, histoire de voir le matériel que j'avais. J'avais mon sac avec toutes mes affaires de cours. J'entrepris de vider ma trousse : un ciseau, un compas et des stylos. Je vidai ensuite ma pochette. J'avais des feuilles simples, cartonnées et des radios que j'avais ramener pour la SVT. J'essayai de deviser la porte avec mon ciseau sans résultat. Puis je me rappelai alors d'une émission qui montrait comment ouvrir une porte avec une radio. Je n'y croyais pas trop, mais je pouvais essayer cela ne me coûtait rien.

J'essayai et, à ma grande surprise, ça fonctionna ! Je récupérai mes affaires et sortis des toilettes. Malgré le fait que j’entendais toujours des voix, je ne vis personne.

Je traversai le couloir au milieu des casiers. J'entendais les voix qui étaient toujours aussi inquiétantes.Il y eut un mouvement sur ma droite, je me retournai à toute vitesse mais je ne vis rien. Cette fois, le mouvement était sur ma gauche. Je me retournai moins rapidement mais ne vis toujours rien.

J'arrivai devant la bibliothèque. Je vis des ombres qui bougeaient par les fenêtres, je m'éloignai effrayée et tremblante de peur.

J'avais l'impression de me rapprocher des voix. A présent je les entendais très distinctement et elles me guidaient jusqu’à elles.

J'arrivai dans une salle, plusieurs personnes étaient là. Elle m'accueillirent et allèrent ouvrir la fenêtre. Elles me promirent que quand je sauterai je ne me ferai pas mal mais que je serai juste libre.Je pris une grande respiration et sautai.J'étais morte. Je n'aurai pas du écouter ces voix qui étaient dans ma tête et qui m'avaient poussée au suicide...

 

Oralyne Danne

© 2017 par Marianne Dutrion

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